Nomination d’Alexandre Honoré Packa : Un Poste Inattendu et Controversé.

Honoré Packa, ancien préfet de Pointe-Noire, a été nommé représentant personnel du Chef de l'État pour la région du Kouilou avec des prérogatives ministérielles, une décision qui suscite interrogations et critiques. Cette nomination, perçue comme politique, soulève des questions sur la transparence et la gestion des affaires publiques.

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Après plus de vingt ans de service en tant que préfet de Pointe-Noire, Honoré Packa, récemment mis à la retraite, a été nommé par le président Denis Sassou Nguesso représentant personnel du Chef de l’État pour la ville de Pointe-Noire et la région du Kouilou. Cette nomination, qui lui confère des pouvoirs et un rang équivalents à ceux d’un ministre, a créé une onde de choc au sein de l’opinion publique, d’autant plus qu’elle fait suite à une carrière administrative marquée par une longévité impressionnante.

Alexandre Honoré Packa touchera plus de 12 millions de francs CFA par mois

Le poste nouvellement créé pour Alexandre Honoré Packa soulève plusieurs interrogations. D’où vient cette fonction, et pourquoi a-t-elle été instaurée si soudainement ? Aucun précédent clair n’existe en ce sens dans l’histoire récente de la gouvernance du pays. Pourquoi un tel poste, en dehors du cadre habituel de l’administration publique, serait-il nécessaire pour une région déjà sous la direction d’autorités administratives classiques ?

Cette nomination semble avant tout une décision politique de Denis Sassou Nguesso pour renforcer son contrôle sur les régions clés du pays, notamment Pointe-Noire et le Kouilou, deux zones stratégiques à la fois pour leur richesse en ressources naturelles et pour leur importance économique. Mais cette démarche pourrait aussi être perçue comme un moyen d’installer un homme de confiance dans une région où les enjeux politiques et économiques sont de plus en plus lourds. Les prérogatives de ministre accordées à ce poste témoignent d’une volonté de renforcer la présence présidentielle dans les territoires périphériques, mais aussi d’apporter une réponse aux besoins de contrôle et de gestion de ces régions.

Toutefois, ce genre de décision suscite des critiques. Beaucoup considèrent cette nomination comme un favoritisme politique, un moyen pour le pouvoir en place de maintenir une mainmise sur une région sensible, tout en accentuant la personnalisation du pouvoir au détriment des structures administratives classiques. Il est légitime de se demander si ce poste, créé sans véritable fondement juridique ou administratif, ne répond qu’à des considérations personnelles et politiques, sans réelle intention d’améliorer la gestion locale.

Les citoyens se posent aussi des questions sur la nécessité d’une telle fonction, alors que d’autres régions du pays peinent encore à recevoir une attention équivalente en matière de développement et de gouvernance. La nomination d’Alexandre Honoré Packa pourrait ainsi donner l’impression que le pays privilégie certains territoires tout en négligeant les besoins urgents d’autres zones moins stratégiques aux yeux du pouvoir central.

En somme, cette nomination soulève non seulement des préoccupations sur la gestion et la transparence des affaires publiques, mais aussi sur l’évolution d’un système politique où des décisions semblent plus souvent prises en fonction de la loyauté politique que sur la base d’une réelle volonté d’amélioration du bien-être collectif. Ce poste, « sorti de nulle part », pourrait bien ne rester qu’un symbole de cette gouvernance marquée par des choix peu clairs et parfois contestés.

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