Le 17 juin à Brazzaville, la Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Union européenne (UE) ont officiellement lancé leur participation au Projet d’accélération de la transformation numérique (PATN), avec un soutien financier de 27 milliards de FCFA. La BEI apportera 17 milliards en prêt, tandis que l’UE contribuera à hauteur de 10 milliards sous forme de don. Ce financement vient compléter l’appui initial de 100 millions de dollars (environ 60 milliards FCFA) octroyé par la Banque mondiale depuis janvier 2023.
Le PATN vise à élargir l’accès à l’internet haut débit pour les populations mal desservies et à renforcer les capacités du gouvernement en matière de services publics numériques. Il prévoit également la formation de femmes et de jeunes aux compétences numériques, avec la mise en place d’un cadre national de certification adapté aux exigences du marché de l’emploi.
Svetla Stoeva, cheffe d’unité à la BEI, a souligné que ce projet s’inscrit dans le mandat de développement de l’institution en Afrique, et dans l’initiative Global Gateway de l’UE. « Il ne s’agit pas seulement d’un projet technologique, mais d’un projet structurant pour la société, conçu pour améliorer durablement la gouvernance publique et favoriser l’inclusion numérique », a-t-elle déclaré.
De son côté, l’ambassadrice de l’UE au Congo, Anne Marchal, a insisté sur l’importance de l’inclusion des femmes, soulignant que leur autonomisation est un axe fort de cette initiative. Le projet prévoit aussi la modernisation des systèmes d’information de l’administration, la dématérialisation des services publics, l’interopérabilité et le renforcement du système national de cybersécurité.
Le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Léon Juste Ibombo, a salué ce soutien, en rappelant que le PATN est une réponse concrète à la stratégie nationale de développement numérique à l’horizon 2030. Ce projet s’intègre également aux priorités du Plan national de développement 2022-2026, en répondant aux besoins cruciaux d’inclusion numérique et d’efficacité administrative.