Paul Biya, 92 ans, annonce avec un cynisme glaçant qu’il briguera un huitième mandat à la tête du Cameroun. Président depuis 1982, il symbolise à lui seul l’immobilisme, la confiscation du pouvoir et l’agonie démocratique de l’Afrique centrale. Alors que son pays ploie sous les crises économiques, sociales et sécuritaires, Paul Biya semble plus préoccupé par sa longévité au pouvoir que par l’avenir des jeunes Camerounais, dont les rêves se noient dans l’exil ou la misère.
Ce spectacle rappelle tristement celui offert par le président Denis Sassou-Nguesso en République du Congo, lui aussi au pouvoir depuis des décennies, recyclant les mêmes promesses vides et gouvernant à coups de dettes, de répression et de silence imposé. Ces deux hommes, véritables reliques politiques, incarnent une caste de dirigeants qui confondent l’État avec leur patrimoine personnel et le peuple avec leur domestique.
Pendant que le monde avance, que des pays africains renouvellent leurs élites, le Cameroun et la République du Congo s’enfoncent, prisonniers de présidents fossilisés, plus préoccupés par leur survie politique que par celle de leur nation. Il ne s’agit plus d’autorité, mais d’acharnement politique morbide. Combien de générations encore devront payer le prix de leur entêtement ?




