Prière et propagande : l’alliance controversée entre l’État et l’Église au Congo-Brazzaville.

Au Congo-Brazzaville, le ministre de l’Intérieur impose aux églises des campagnes de prière en présence des autorités, bafouant le principe de laïcité. Une manœuvre visant à utiliser la foi comme outil de propagande politique.

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La récente circulaire du ministre de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou, adressée aux églises du Congo, soulève de vives interrogations. Dans un pays dont la Constitution affirme clairement le caractère laïc, comment justifier que le gouvernement dicte aux institutions religieuses leurs activités, jusqu’à organiser des campagnes de prière en présence d’autorités politiques et administratives ?

Cette ingérence, sous couvert de célébrations spirituelles, semble moins relever de la foi que de la propagande. Derrière ces rassemblements religieux encadrés par le pouvoir, l’objectif apparaît limpide : offrir au régime Sassou-Nguesso une vitrine d’unité et de soutien populaire, en vue notamment de la présidentielle de 2026.

Pendant ce temps, le pays s’enfonce dans la misère : crise économique, pauvreté extrême, hôpitaux sinistrés, éducation en ruine, infrastructures délabrées. Un peuple affamé et meurtri n’a pas besoin de prières orchestrées par ceux qui l’ont conduit à cette détresse.

L’Église du Congo, censée être une voix morale et indépendante, se retrouve ainsi instrumentalisée, au risque de perdre sa crédibilité et sa mission prophétique. Elle doit se réveiller et refuser de se faire le paravent d’un régime accusé de pillage et de répression.

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