Kinshasa, 23 juillet 2025 Le procès de Constant Mutamba, ancien ministre de la Justice, s’est poursuivi ce mercredi à la Cour de cassation de la République démocratique du Congo, marquant un moment fort de transparence et de responsabilité politique dans le pays. Accusé de détournement présumé de 19 millions de dollars destinés à la construction d’un centre pénitentiaire à Kisangani, Constant Mutamba a choisi de comparaître en personne, avec calme et dignité, témoignant d’un profond respect envers les institutions judiciaires de son pays.
Contrairement à certaines figures politiques qui choisissent l’exil face à la justice, le ministre a affiché sa confiance dans l’indépendance des juges et la solidité de son dossier. Entouré de ses avocats, il a réaffirmé son attachement à la vérité et à l’honneur du service public. Cette attitude exemplaire renforce le principe de redevabilité, indispensable à la consolidation de l’État de droit en RDC.
La Cour de cassation, sous la conduite de son premier président, a entamé l’examen du fond du dossier. Le procès s’annonce technique et rigoureux, les avocats de la défense et le ministère public étant appelés à produire preuves, témoignages et arguments juridiques avec précision. Le juge en charge a d’ailleurs salué le bon déroulement des débats, signe d’un climat judiciaire serein et professionnel.
Pour de nombreux observateurs, cette comparution incarne un tournant : celui d’une nouvelle culture politique congolaise de la RDC, où l’exercice d’une haute fonction ne saurait être un bouclier contre la reddition de comptes. Constant Mutamba, en répondant présent à son procès, contribue à cette dynamique de changement, et donne l’exemple d’un responsable public attaché aux valeurs républicaines.
Le prochain rendez-vous est attendu avec sérieux : la nation suit de près cette affaire qui, au-delà de la personne du ministre, symbolise la volonté de renforcer la justice comme pilier fondamental de la démocratie congolaise en RDC.
