La Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), dirigée par Raoul Ominga, s’est engagée depuis son arrivée à financer la construction et la rénovation de plusieurs écoles à travers le pays. Un geste qui, à première vue, mérite d’être salué car il répond à un besoin crucial : celui de doter la jeunesse congolaise d’infrastructures éducatives décentes.
L’exemple de l’école de la Liberté, située à Talangaï dans le 6ᵉ arrondissement de Brazzaville, illustre bien cette ambition. À quelques semaines de la rentrée scolaire, les travaux de rénovation et de construction sont déjà réalisés à 75 %, ce qui pourrait donner de l’espoir à des milliers d’élèves et de parents.
Mais une question demeure : à quel prix cette réalisation est-elle financée ? L’argent provient directement de la rente pétrolière, richesse nationale qui devrait appartenir au peuple. Dans un pays où les salaires sont impayés, où les hôpitaux tombent en ruine et où les fonctionnaires survivent difficilement, la moindre dépense publique doit être accompagnée d’une transparence totale.
Combien coûteront ces travaux au contribuable congolais ? Quels mécanismes de contrôle garantissent que chaque franc dépensé sert réellement l’éducation et non les intérêts d’un petit cercle proche du pouvoir ? Sans réponses claires, même les projets les plus louables risquent d’être perçus comme des opérations de communication destinées à redorer l’image d’institutions critiquées pour leur opacité et leur mauvaise gestion.
Le peuple congolais mérite des écoles modernes, mais aussi une gouvernance responsable et transparente. Construire, oui. Mais en toute clarté.




