Voilà une phrase creuse, sortie tout droit d’un manuel de banalités politiques, qui tente maladroitement de justifier l’inaction sous couvert de paix. Dire « On ne mange pas la paix, mais on mange mieux quand nous sommes en paix » alors que des millions de Congolais vivent dans la misère la plus totale, sans accès à des soins de base, à une éducation digne ou à un revenu minimum, est non seulement déconnecté de la réalité, mais aussi profondément méprisant.
C’est une insulte à tous ceux qui, malgré cette fameuse « paix », n’ont jamais mangé à leur faim. Quelle paix ? Celle qui permet à une élite de s’enrichir pendant que le peuple croupit ? Celle qui écrase la contestation, bâillonne les voix dissidentes et entretient une pauvreté structurelle ?
À ce niveau, ce n’est plus de la maladresse, c’est du cynisme pur. Une phrase qui, au lieu d’apaiser, scandalise. Une déclaration symptomatique d’un régime qui confond stabilité imposée et progrès réel, et qui ose encore faire des leçons à l’étranger pendant que son propre peuple se noie dans le silence de l’oubli.
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