Pour ne pas perdre la face après l’accord signé entre les États-Unis et la RDC, le Rwanda a bataillé avec insistance pour conclure à son tour un accord avec Washington, prévoyant l’accueil de 250 migrants expulsés du sol américain. L’annonce a été faite ce mardi par la porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo.
Mais une question s’impose : où sont donc passées les fameuses ressources minières que le Rwanda prétendait détenir ? Le pays entre dans une période d’incertitude, désormais privé des minerais pillés en RDC et des aides occidentales, longtemps versées en compensation du génocide de 1994, qui fit environ 800 000 morts.
Le paradoxe est saisissant : celui qui plaidait la mémoire du génocide rwandais se retrouve aujourd’hui accusé d’avoir commis un génocide en RDC, avec plus de 6 millions de morts attribués au régime de Paul Kagame. L’histoire bascule, et les rapports de force évoluent.
Pendant ce temps, la République démocratique du Congo – soutenue par des figures inattendues, y compris Donald Trump – reprend sa place sur l’échiquier géopolitique africain. Et nous, en République du Congo ? Toujours absents de cette dynamique de transformation.
Seul un véritable changement politique pourrait replacer le Congo-Brazzaville dans la course aux nations émergentes d’Afrique centrale. La RDC et le Gabon montrent la voie : celle d’une nouvelle gouvernance portée par des leaders jeunes, dynamiques, résolus à défendre les intérêts de leur peuple.