À Djiri, les travaux de construction des caniveaux sont totalement à l’arrêt faute de financement. Les ouvriers chinois, censés mener ces chantiers à terme, ont cessé toute activité, laissant derrière eux des infrastructures inachevées et dangereusement exposées. Conséquence immédiate : à chaque pluie, le quartier de Makambadilou est inondé, provoquant des dégâts matériels importants et mettant en danger la vie des habitants.
Ce qui frappe, ce n’est pas seulement l’arrêt des travaux, mais l’incapacité du gouvernement à planifier et à sécuriser des projets essentiels pour la population. L’argent destiné à ces chantiers semble s’évaporer dans les méandres d’une administration corrompue, laissant les habitants subir les conséquences. Les routes s’abîment, les maisons sont endommagées, et la sécurité de chacun devient un pari dangereux à chaque saison des pluies.
Cette situation illustre parfaitement un problème chronique : la priorité donnée aux intérêts personnels et à l’enrichissement de certains responsables plutôt qu’au bien-être des citoyens. Pendant que des millions sont promis pour des projets publics, rien n’avance réellement sur le terrain, et ce sont toujours les populations les plus vulnérables qui payent le prix fort.
Brazzaville aurait pu se transformer en exemple de modernisation et de gestion efficace si seulement la vision, la transparence et la compétence avaient guidé les décisions publiques. Mais au lieu de cela, on observe une paralysie systématique, des chantiers abandonnés et une misère grandissante à chaque averse.
Il est grand temps que le gouvernement assume ses responsabilités et mette fin à cette maltraitance institutionnelle : les citoyens ont droit à des infrastructures fiables, à la sécurité et au respect de leurs vies et biens. Chaque jour d’inaction, chaque chantier laissé à l’abandon, c’est la preuve d’une incompétence politique qui coûte cher au peuple.


