RDC : Corneille Nangaa rejette l’Accord de paix avec le Rwanda et défie les États-Unis.

Corneille Nangaa, leader du mouvement AFC/M23, défie l'accord de paix entre la RDC et le Rwanda, affirmant qu'il se battra jusqu'à la démission de Félix Tshisekedi. Il critique également l'engagement des États-Unis dans les affaires congolaises, qualifiant Tshisekedi d'instable et peu fiable.

By
Actualités en temps réel
Divulgation: Ce site Web peut contenir des liens d'affiliation, ce qui signifie que je peux gagner une commission si vous cliquez sur le lien et effectuez un achat. Je recommande uniquement les produits ou services que j'utilise personnellement et qui, selon moi, apporteront une valeur ajoutée à mes lecteurs. Votre soutien est apprécié !

Dans une interview accordée au quotidien britannique The Telegraph, Corneille Nangaa, chef du mouvement rebelle AFC/M23, affiche une position radicale en refusant catégoriquement de se soumettre à l’Accord de principes signé entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda sous l’égide du département d’État américain. De plus, Nangaa exprime son indifférence envers le fameux « deal » de Minerais contre Sécurité conclu entre Kinshasa et Washington, soulignant que ce genre de compromis ne correspond pas aux intérêts de son mouvement. En d’autres termes, il envoie un message sans ambiguïté à l’administration Trump, défiant l’autorité de la puissance américaine.

Nangaa, qui se montre déterminé à poursuivre son combat jusqu’à ce que le président Félix Tshisekedi quitte le pouvoir ou démissionne, affirme qu’il incarne la voix du peuple congolais. Il déclare : « Nous devons tenir compte de l’opinion des Congolais. » En effet, malgré les doutes exprimés par l’opinion publique sur son autorité à la tête de son mouvement, il persiste à affirmer que la population ne souhaite plus entendre des termes comme « cessez-le-feu », non pas par désir de guerre, mais parce qu’elle en a assez de la présidence de Tshisekedi. Selon lui, le peuple congolais ne veut pas de négociations ni de discussions sur des concessions territoriales, et tout accord avec Tshisekedi serait inacceptable.

Lors de son interview, Nangaa met également en garde les Américains contre toute forme d’accord avec le président congolais, qu’il qualifie de « non fiable ». Il tempête : « Quoi qu’il accepte aujourd’hui, il l’oubliera demain. » Il prévient que même si un accord était signé, le peuple congolais s’y opposerait fermement. Pour Nangaa, les négociations devraient être menées avec l’Alliance Fleuve Congo (AFC), et non avec un président qu’il considère comme un interlocuteur douteux. Selon lui, les Américains, bien qu’ayant le droit de conclure des accords, doivent s’adresser à ceux qui représentent réellement la volonté du peuple congolais.

Le défi de Nangaa envers Donald Trump semble risqué, surtout quand on prend en compte l’expérience des États-Unis avec des seigneurs de guerre en Afrique centrale. Un diplomate occidental a suggéré que Nangaa pourrait bientôt être considéré comme un fugitif, suivant le chemin de figures comme Joseph Kony, le leader de la LRA, qui a été traqué par les forces américaines. Et avec la puissance de l’armée américaine dans la région, il n’est pas exclu que Trump, ou même Paul Kagame, soit amené à intervenir directement pour neutraliser le leader rebelle. Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine, a d’ailleurs souligné à plusieurs reprises que « trente ans de conflit, ça suffit » en RDC. Ainsi, le chemin de Nangaa semble semé d’embûches, et son défi à Trump pourrait bien avoir des conséquences lourdes pour la stabilité de la région.

Partager cet article