Réforme fiscale : le gouvernement reconnaît ses propres erreurs mais fait payer le peuple

Le gouvernement passe son temps à corriger des erreurs qu’il a lui-même créées, pendant que le peuple paie la facture. Encore une preuve qu’au Congo, l’incompétence n’est pas un problème : c’est la méthode de gouvernance.

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Encore une scène de théâtre politique en République du Congo.
Le vendredi 14 novembre 2025, Christian Yoka, Ministre des Finances, est venu répondre aux questions des députés sur l’ITS et la taxation de certains produits. Mais en réalité, ce n’était rien d’autre qu’un exercice de communication, une tentative de masquer un système fiscal bancal, pensé à la hâte, et qui va une fois de plus faire payer au peuple les erreurs d’un régime incapable de gérer le pays autrement que par l’improvisation.

Devant un Parlement docile, sous la présidence d’Isidore Mvouba et en présence d’un Premier ministre qui n’a plus aucune prise sur la réalité, Christian Yoka s’est efforcé de justifier une réforme fiscale qui arrive comme un coup de massue sur les travailleurs, déjà étranglés par les bas salaires, la vie chère et une économie en ruine.

Un “malentendu juridique” ? Non : une incompétence administrative chronique.

Le Ministre explique que l’abattement de 20 % n’a pas été supprimé, mais simplement « oublié lors de la transposition ».
Oublié ?
Voilà donc un État qui modifie le Code des impôts… en oubliant des articles essentiels. Et c’est au peuple de croire que ce n’est qu’une erreur. Le Gouvernement demande ensuite à l’Assemblée « d’adopter un amendement pour corriger ».
Toujours réparer en urgence ce qu’ils ont bâclé eux-mêmes.

Le quotient familial supprimé… mais “progressivement”

Encore une mesure imposée, sans préparation, sous prétexte de respecter une directive de la CEMAC.
Les familles paieront plus, les salariés paieront plus, mais le pouvoir se félicite d’une “transition douce”.
En réalité, c’est toujours le même schéma :
le peuple paye, le gouvernement justifie.

Des femmes “avantagées” ? Une diversion grossière

Le ministre ose présenter comme une avancée le fait que les femmes mariées pourront déclarer leurs enfants sans l’accord du mari.
C’est cela, leur “victoire sociale” ? Pendant que les salaires stagnent, que les impôts augmentent et que les taxes se multiplient ?

Même confusion sur la TVA : une réforme bricolée

Là encore, le Ministre doit expliquer pourquoi des produits essentiels comme le lait ou le riz passent d’exonérés à taxés à 5 %.
Conséquence :
les prix augmenteront.
Mais pour le Gouvernement, ce n’est qu’un détail technique à “revoir dans l’Annexe 3”.


Voilà la réalité du Congo de 2025 : un gouvernement qui joue les experts devant les caméras, alors qu’il navigue à vue, multiplie les erreurs, taxe les pauvres, protège les privilégiés et appelle ses propres incohérences des “omissions”.

Rien ne change : les Congolais paient, le système se maintient, et les ministres viennent ensuite “clarifier” ce qu’ils n’ont jamais su maîtriser.

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