La réhabilitation récente du service de gynécologie et de néonatologie du CHU de Brazzaville, présentée comme un geste généreux de Rodrigue Nguesso, entrepreneur et homme politique congolais, suscite bien plus de questions que d’enthousiasme. Fils de Maurice Nguesso et neveu du président Denis Sassou Nguesso, ce « don » intervient dans un contexte où les hôpitaux publics manquent cruellement de moyens depuis des années. Des dizaines de femmes y ont trouvé la mort, faute de soins adéquats, pendant que l’État détournait le regard.
Plutôt qu’un acte de bienveillance, cette initiative apparaît comme une manœuvre politicienne, visant à redorer une image ternie à l’approche de l’élection présidentielle de 2026. Car en réalité, cet hôpital est censé être financé et entretenu par l’État ce même État rongé par la corruption, l’impunité et les salaires impayés.
Ce soi-disant geste humanitaire a-t-il été financé avec l’argent public détourné ? Ou provient-il de circuits opaques liés à des trafics illicites ? Drogue ? Blanchiment ? Connexions douteuses ? En tout cas, ce don soulève un doute profond sur la gouvernance actuelle : l’État est-il encore capable d’assumer ses responsabilités, ou doit-il désormais compter sur ses clans familiaux pour camoufler ses échecs ? Voilà le vrai scandale.








