République du Congo : DGSP à la chasse des « Kuluna » une opération vouée à l’échec et dangereuse.

Au lieu d’attaquer les causes profondes de la misère et du chômage des jeunes, l’État choisit l’exécution publique, transformant une génération abandonnée en bouc émissaire d’un pouvoir en faillite.

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La dernière opération de la DGSP contre les « kuluna » révèle plus la défaillance d’un État en panne que la volonté de restaurer l’ordre. Face à une jeunesse abandonnée par des décennies d’inégalités et de chômage, la réponse sécuritaire consiste à traquer et à abattre des jeunes en pleine rue une méthode qui frôle l’arbitraire et la mise à mort publique. Cette politique spectaculaire cherche visiblement à rassurer des électeurs inquiets avant 2026, mais elle n’attaque ni la pauvreté ni les causes réelles de la délinquance.

Les kuluna existent et posent un vrai problème d’insécurité urbaine, mais l’histoire récente montre que la répression aveugle conduit à des exactions et à des exécutions extrajudiciaires, sans réponse judiciaire ni réparation pour les familles. Les précédentes opérations policières ont laissé des dizaines de victimes et des questions sans réponse sur la légalité des procédés.

Plutôt que de transformer la jeunesse en bouc émissaire arrêtée sur la base d’une vidéo, exposée pour masquer l’échec social l’État doit prioriser emploi, éducation, accompagnement psychosocial et justice. Continuer la chasse médiatique aux jeunes démunis, c’est creuser la plaie sociale et préparer la prochaine vague de violences. Si le gouvernement persiste dans cette fuite en avant, il portera la responsabilité d’une fragile paix sociale sacrifiée au profit d’un storytelling sécuritaire.

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