L’enlèvement de Maître Bob Kaben Massouka par des agents de la CID (Centrale d’Intelligence et de Documentation), en violation flagrante de la loi, révèle une fois de plus les dérives graves du pouvoir congolais et l’érosion continue de l’État de droit. Alors que l’article 53 alinéa 4 de la loi n°026-92 du 20 août 1992 garantit qu’un avocat ne peut être arrêté qu’en présence du Bâtonnier et du Procureur général, cette disposition a été piétinée avec mépris.
Le barreau de Brazzaville, par une grève générale, sonne l’alarme et appelle à la libération immédiate de leur confrère et de ses deux compagnons détenus arbitrairement. Ce n’est pas seulement la profession d’avocat qui est attaquée : c’est toute une nation qu’on tente de maintenir dans la peur et l’arbitraire.
Ce nouvel épisode doit éveiller les consciences, surtout celles des jeunes générations. Quelle justice voulons-nous ? Quel avenir pour une jeunesse que l’on condamne au silence face à l’impunité ? Il est temps de se lever contre l’inacceptable. Car quand la justice est muselée, la dictature prospère.