Au Congo-Brazzaville, même les résultats scolaires portent la marque du régime Denis Sassou Nguesso : du tape-à-l’œil, des chiffres gonflés, des dessous de table, et une mise en scène destinée à masquer la faillite totale du système éducatif.
La publication des résultats des brevets techniques et professionnels 2025 en est une parfaite illustration. Officiellement, le Brevet de Technicien Forestier (BTF) affiche un taux miraculeux de 100 % de réussite. Au BET, plus de 5 000 admis sur 6 800 candidats, et au BEP, un taux de 74 %. Des résultats qui, sur le papier, donnent l’impression d’un système performant. Mais dans la réalité, ils ne sont que la façade d’un gouvernement qui préfère manipuler les chiffres que financer l’éducation.
Pendant que les professeurs cumulent des mois d’arriérés de salaires, pendant que les écoles tombent en ruine et que les étudiants étudient sans matériel, les autorités exhibent des statistiques comme preuve d’un « succès ». Mais chacun sait que ces résultats sont le fruit d’arrangements, de tricheries et parfois de pots-de-vin, pratiques devenues monnaie courante dans le pays.
Cette mascarade s’inscrit dans une logique bien connue : Denis Sassou Nguesso et son régime n’ont jamais eu de vision éducative. Leur unique projet est de voler, tricher, affamer et terroriser. Tout comme pour l’économie, la santé ou la justice, l’école congolaise est sacrifiée pour des intérêts politiques et de propagande. Le plus grave reste le sort réservé à la jeunesse congolaise. Comment prétendre préparer l’avenir d’un pays en distribuant de faux diplômes ? Comment bâtir une nation quand le mensonge institutionnalisé devient une règle d’État ?
Et quand le peuple s’interroge sur cette faillite, le gouvernement brandit toujours des excuses extérieures : hier le Covid-19, aujourd’hui la guerre en Europe… mais jamais la guerre intérieure contre la corruption et la mauvaise gouvernance qui dure depuis plus de 32 ans.
Le Congo mérite une école qui forme, pas une usine à fabriquer des illusions.


