Le Président Denis Sassou N’Guesso est arrivé à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, ce samedi 23 août, pour une visite de 48 heures présentée officiellement comme « d’amitié et de travail ». Mais derrière les sourires diplomatiques et les accolades protocolaires, la réalité est tout autre : les relations entre Brazzaville et Kinshasa sont traversées par des tensions profondes et des calculs politiques cyniques.
Le double jeu de Brazzaville
Ces derniers mois, le Congo-Brazzaville s’est rapproché du Rwanda, jusqu’à aller voter contre la candidature de la RDC au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Un acte qui ne relève pas de la diplomatie accidentelle, mais bien d’une stratégie : affaiblir Félix Tshisekedi sur la scène internationale et lui rappeler qu’il est isolé face à un axe Kigali-Brazzaville discret mais actif.
Les ombres de Kabila et Kagame
Derrière ce jeu trouble se cachent des figures bien connues : Joseph Kabila, ancien président congolais, et Paul Kagame, président du Rwanda, tous deux déterminés à influencer l’avenir politique de la RDC. Sassou N’Guesso, fidèle à ses habitudes, ne joue pas la carte de l’amitié régionale mais celle des calculs personnels, cherchant à préserver son influence en s’alliant avec les adversaires de Tshisekedi.
Une visite sous hypocrisie
Officiellement, Sassou vient parler de coopération et de fraternité. Officieusement, il tend une main en façade tout en plantant un couteau dans le dos. Tshisekedi le sait : derrière les déclarations mielleuses de Brazzaville se cache un dirigeant qui préférerait le voir quitter le pouvoir. Mais, par pragmatisme, le président congolais de Kinshasa feint l’amabilité, conscient que Sassou fait partie des forces qui rêvent de l’évincer.
Sassou, champion de la duplicité
Cette visite illustre une constante du règne de Denis Sassou N’Guesso : un président qui, depuis des décennies, a bâti son pouvoir sur le mensonge, les manœuvres et les trahisons régionales. Sous couvert de paix et de coopération, il se pose en médiateur, mais en réalité, il œuvre pour diviser, protéger ses alliés et préserver son régime en affaiblissant ceux qui pourraient menacer son équilibre.



