Scandale au Congo Brazzaville : Une ONG liée au prince Harry admet des abus, mais garde le silence sur les détails

Une ONG de conservation liée au prince Harry a reconnu des abus commis par ses rangers au Congo, sans toutefois publier les résultats de l’enquête indépendante. Ce silence suscite des critiques sur le manque de transparence et le respect des droits humains.

By
Actualités en temps réel
Divulgation: Ce site Web peut contenir des liens d'affiliation, ce qui signifie que je peux gagner une commission si vous cliquez sur le lien et effectuez un achat. Je recommande uniquement les produits ou services que j'utilise personnellement et qui, selon moi, apporteront une valeur ajoutée à mes lecteurs. Votre soutien est apprécié !

Une importante organisation de conservation liée au prince Harry, African Parks, a reconnu que des violations des droits humains ont été commises par ses rangers dans le parc national d’Odzala-Kokoua, en République du Congo. Cette admission fait suite à une enquête indépendante commandée par l’ONG après de graves accusations émanant de membres de la communauté autochtone Baka.

Dans un reportage du Mail on Sunday, des habitants ont dénoncé des actes de torture, des passages à tabac et même des viols infligés par des rangers pour les empêcher d’accéder à leurs forêts ancestrales désormais situées en zone protégée. Malgré la gravité des faits, les résultats détaillés de l’enquête menée par le cabinet londonien Omnia Strategy LLP n’ont pas été rendus publics. African Parks s’est contentée de publier un communiqué reconnaissant que des abus avaient eu lieu, sans en révéler l’ampleur ni les mesures prises à l’encontre des responsables.

Le prince Harry, impliqué dans l’organisation depuis 2016 et membre de son conseil d’administration, n’a pas encore commenté l’affaire. Les critiques se multiplient, notamment de la part de l’ONG Survival International, qui milite pour les droits des peuples autochtones. Elle accuse African Parks d’avoir ignoré les alertes lancées depuis plus de dix ans sur les exactions subies par les Baka, et dénonce un manque de transparence flagrant. « Des rapports, des embauches et des directives ne suffisent plus : les abus continuent malgré tout », déplore Survival.

African Parks affirme avoir renforcé ses protocoles de protection au cours des cinq dernières années, en recrutant notamment un anthropologue et en collaborant avec des ONG locales. L’ONG a aussi promis une évaluation indépendante de l’impact en matière de droits humains, mais sans donner de calendrier ni de garantie de publication des conclusions.

Basée à Johannesburg, African Parks est l’une des plus grandes fondations de conservation du continent, gérant 23 aires protégées dans 13 pays africains. Elle est soutenue par de puissants bailleurs, dont l’Union européenneRob Walton(héritier de Walmart) et Howard Buffett, fils du milliardaire Warren Buffett. En 2023, l’organisation a reçu plus de 500 000 dollars par an de ses principaux donateurs.

Critique : Ce scandale soulève des questions fondamentales sur la responsabilité des ONG internationales dans la gestion des territoires protégés et sur l’opacité qui entoure certaines de leurs pratiques. Reconnaître les abus sans livrer la vérité entière, c’est refuser justice aux victimes.

TAGGED:
Partager cet article