Pendant que le peuple congolais meurt à petit feu dans la misère, le président Denis Sassou-N’Guesso semble plus préoccupé par la rédaction d’un discours électoral destiné à maquiller son échec cuisant, plutôt que par les urgences sociales. À l’horizon 2026, il prépare une énième mascarade électorale, espérant convaincre les Congolais de lui accorder encore cinq années de souffrance, de gaspillage et de mépris.
Ironie du sort : lors du Conseil des ministres du 16 juillet 2025, le même président a demandé un « rapport exclusif » sur l’état des stades construits à coups de centaines de milliards de FCFA lors des fameuses « municipalisations accélérées ». Ces infrastructures, censées faire rayonner le sport congolais, ne sont aujourd’hui que des ruines infectes, transformées en véritables fumoirs et lieux de prostitution à ciel ouvert.
Le stade de Kintélé, joyau inutile de 380 milliards de FCFA, est un désert sportif. Non homologué par la FIFA, aucun match n’y est disputé. Pire encore, les militaires censés en assurer la sécurité l’ont littéralement pillé : des installations électriques jusqu’aux équipements sanitaires, tout a disparu. C’est une honte nationale.
Quant aux autres stades, construits dans les chefs-lieux des départements, ils servent plus à chasser des hérissons qu’à accueillir des athlètes. Le jour, on y vend du chanvre indien à ciel ouvert. La nuit, ces espaces deviennent des bordels publics, où la prostitution se pratique en toute impunité. Les riverains vous le diront : il y a plus de préservatifs usagés que de traces de crampons sur ces pelouses devenues putrides.
En octobre 2017, le ministre Hugues Ngouélondélé promettait de relancer la rénovation de ces infrastructures sportives. Sept ans plus tard, il ne reste que des ruines, des promesses en l’air et des discours vides. Pendant ce temps, la jeunesse congolaise est abandonnée, sans espaces de loisirs, sans perspectives, livrée à la débauche et à la rue.
Voilà donc le triste héritage d’un régime usé, gangrené par le clientélisme, les détournements et l’indifférence. Sassou-N’Guesso espère pourtant convaincre un peuple qu’il méprise de lui renouveler sa confiance pour cinq années supplémentaires. Ce n’est plus seulement de l’irresponsabilité. C’est un affront à l’intelligence collective d’un pays déjà à genoux.