Thierry Moungalla sur NCA TV : quand le mensonge devient doctrine d’État.

Thierry Moungalla, fidèle porte-voix du régime, a transformé son passage sur NCA TV en vitrine de propagande et de mépris envers le peuple. Entre mensonges diplomatiques et annonce absurde d’une “transmission générationnelle”, le pouvoir de Brazzaville touche le fond.

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Invité sur la toute nouvelle chaîne NCA TV, fraîchement lancée sur le bouquet Canal+ (canal 9 au Congo), le ministre de la Communication et des Médias, Thierry Lézin Moungalla, a offert aux téléspectateurs congolais un moment de télévision qu’on pourrait qualifier de surréaliste si ce n’était pas devenu la norme au sein du régime de Brazzaville.

À peine la chaîne inaugurée, déjà souillée par la propagande. Moungalla n’a pas fait dans la demi-mesure : il a officiellement annoncé la candidature prochaine de Denis Sassou Nguesso, en vantant une prétendue “vision de transmission générationnelle”. Une déclaration d’une absurdité insondable. Car transmettre quoi, au juste ? Quarante-deux ans d’échec, de corruption, de népotisme et de déliquescence nationale ? Est-ce là l’héritage que ce régime veut offrir à la jeunesse congolaise ? Une jeunesse déjà sacrifiée, oubliée, étouffée sous les ruines de promesses jamais tenues ?

Le concept même de “transmission générationnelle” devient ici un aveu dramatique : le régime ne veut pas quitter le pouvoir, il veut le léguer. Pas aux plus compétents, pas aux citoyens, mais à ses héritiers, à sa caste, à ses relais de l’échec perpétué.

Mais Moungalla ne s’est pas arrêté à cette première gifle morale. Il a poursuivi en manipulant sans vergogne les faits diplomatiques. Selon lui, les relations avec la République Démocratique du Congo (RDC) seraient “bonnes”. Or, tout observateur sérieux sait que cette déclaration est un mensonge grossier.

Comment peut-on affirmer de tels propos quand le Congo-Brazzaville a voté, main dans la main avec le Rwanda, contre la candidature de la RDC au Conseil de Sécurité de l’ONU ? Quand on sait que le régime congolais reste complice tacite des exactions du régime de Kagame, responsable de décennies de violence à l’Est de la RDC, dont les victimes se comptent en millions ?

Ce n’est plus de la communication, c’est du mépris institutionnalisé. Moungalla ne parle plus au peuple, il parle contre lui. Il infantilise, il insulte, il travestit les faits en permanence. Il ment avec assurance, comme s’il croyait que personne n’y verrait rien, comme si la lucidité du peuple congolais avait été enterrée avec la justice sociale.

Mais le plus grave, ce n’est pas le mensonge en soi. C’est la banalisation du mensonge, devenu une méthode de gouvernance. Sur une chaîne censée incarner un renouveau médiatique, on a eu droit au même vieux disque rayé d’un régime usé, en quête désespérée de légitimation.

Conclusion :

L’intervention de Thierry Lézin Moungalla sur NCA TV n’aura rien apporté, sinon un rappel brutal de la déconnexion totale entre les dirigeants congolais et la réalité de leur peuple. Quand l’incompétence veut se transmettre comme un patrimoine, c’est que la faillite du pouvoir est complète. Il ne reste alors que le peuple, lucide et patient, pour trancher un jour l’absurde cordon de la “transmission générationnelle”.

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