« Une marche vers l’illusion : le grand échec du projet de société 2021–2026 de Denis Sassou Nguesso ».

Le projet de société 2021-2026 de Denis Sassou-Nguesso, censé relancer l'économie et améliorer la gouvernance, s'est révélé être un échec retentissant marqué par l'inaction, la pauvreté persistante et l’aggravation des inégalités. Malgré des promesses ambitieuses, les résultats concrets sont largement absents.

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En 2021, Denis Sassou Nguesso promettait au peuple congolais une « poursuite de la marche » vers le développement, fondée sur la paix, l’emploi, la relance économique et l’inclusion sociale. Aujourd’hui, à l’approche de la fin de son mandat, le constat est sans appel : ce projet de société n’a été qu’un habillage rhétorique d’un immobilisme structurel, voire d’un échec aggravé par un système de gouvernance profondément discrédité. Dans un pays où chacun devrait faire preuve de patriotisme, ceux qui ont juré de servir la nation ont préféré servir leurs propres intérêts. Même dans un gouvernement corrompu sans honte, certains savent que l’heure des comptes approche. Car un peuple affamé, une jeunesse abandonnée, des retraités ignorés ne resteront pas éternellement silencieux.


1. Un programme ambitieux… sur le papier seulement

Le document « Ensemble, poursuivons la marche » décline près de 60 actions réparties en six axes structurants. Pourtant, la majorité de ces promesses relèvent du recyclage d’engagements déjà annoncés depuis 2002, jamais tenus, ou à peine amorcés. La relance économique, prétendument portée par la diversification, n’a abouti à aucune transformation structurelle notable : l’économie reste ultra-dépendante du pétrole, dont les recettes se sont évaporées sans impact durable sur les conditions de vie.

Alors que la rationalisation de l’État et l’amélioration de la gouvernance étaient des piliers, la corruption, le népotisme et l’impunité restent solidement ancrés. La soi-disant lutte contre les anti-valeurs apparaît comme un slogan creux, sans portée effective.


2. Le désastre social masqué sous des mots creux

Parmi les promesses phares, on retrouvait : « offrir des soins de santé de qualité », « étendre la protection sociale », « procurer l’égalité des chances ». Or, la réalité est bien différente : hôpitaux sans médicaments, grèves du personnel soignant, écoles délabrées, enseignants sans salaires, étudiants boursiers abandonnés, retraités livrés à la misère.

Le projet prétendait « renforcer le capital humain ». Il l’a au contraire affaibli. Les jeunes, censés être formés et insérés, se retrouvent aujourd’hui dans la rue, sans perspectives, pendant que les élites dilapident les fonds publics dans une opacité totale. Le taux de chômage des jeunes reste alarmant, et aucun mécanisme de suivi crédible des résultats n’a été mis en place.


3. Une diplomatie prétendument active, un État passif

La partie consacrée à la diplomatie promettait une « diplomatie économique » et un engagement pour la paix. Mais comment promouvoir l’image d’un État faible, à la gouvernance douteuse, dans un contexte de crise chronique ? Même au sein de la CEMAC, le Congo reste marginalisé, enfermé dans une dette publique abyssale (6 500 milliards de FCFA en 2020, selon le document lui-même), sans politique économique lisible.

Les accords avec le FMI, censés accompagner la reprise, ont été mal négociés, mal exécutés et peu suivis. Les réformes exigées n’ont pas abouti, et les conditionnalités ont été ignorées ou maquillées pour sauver les apparences.


4. Agriculture, environnement, infrastructures : des mots sans actes

L’un des axes les plus mis en avant était le développement de l’agriculture au sens large, avec des promesses de soutien aux jeunes agriculteurs, aux coopératives, à la modernisation du secteur. Qu’en est-il aujourd’hui ? Les terres agricoles restent inexploitées, les routes rurales impraticables, et les jeunes ne croient plus aux promesses de l’État.

La même superficialité se retrouve dans le volet environnemental, qui se résume à quelques slogans : « diffuser la culture de la protection de l’environnement », « renforcer la législation ». Pendant ce temps, la forêt congolaise continue d’être bradée à des intérêts étrangers, et les villes suffoquent dans la pollution.


5. La fin du mythe : un projet qui n’a pas résisté à l’épreuve du réel

Le projet 2021–2026 se voulait porteur d’espoir, il n’a accouché que de désillusions. Derrière le jargon technocratique et les tableaux de promesses, le pays reste enlisé dans une crise sociale, morale et institutionnelle. L’« appropriation du développement durable », la « redynamisation de la vie culturelle », la « revitalisation des sports » : autant de chapitres qui relèvent du copier-coller, sans vision concrète ni stratégie sérieuse.


Conclusion : Le peuple congolais trahi, une fois de plus

La promesse de « poursuivre la marche » n’a été qu’une fuite en avant d’un régime à bout de souffle. Denis Sassou Nguesso et son gouvernement n’ont pas consolidé les fondements du vivre-ensemble : ils les ont fragilisés. Ils n’ont pas réformé l’État : ils l’ont rendu plus clientéliste. Ils n’ont pas créé d’emplois : ils ont creusé les inégalités. Ils n’ont pas honoré leur engagement : ils ont abusé de la confiance du peuple.

Il ne suffit plus d’écrire de beaux projets de société. Le Congo a besoin de vérité, de rupture, de responsabilité. Et le pardon, cette fois, ne sera plus possible.

Télécharger le projet en cliquant-ici

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