L’Université Denis Sassou N’Guesso (UDSN) vient d’être équipée d’une salle intelligente de 36 places, un don estimé à 40 millions de francs CFA offert par la société chinoise Soremi.
Cette salle moderne, dotée de six écrans interactifs, est présentée comme un outil destiné à améliorer la qualité de l’enseignement et à promouvoir l’excellence académique. Mais derrière les apparences de modernité se cache une vérité amère : en 2025, la République du Congo, riche en ressources naturelles et dotée de budgets votés chaque année, dépend encore de dons étrangers pour équiper ses universités.
Comment un pays aussi riche peut-il être incapable de rémunérer correctement ses enseignants, de construire ses propres écoles, de réhabiliter ses routes et d’entretenir ses infrastructures les plus essentielles ?
Il est inconcevable qu’un État, qui se vante de sa souveraineté, mendie pour équiper une université portant le nom de son président. Cette situation illustre une réalité cruelle : le Congo ne maîtrise plus son destin. L’État, rongé par la corruption et la mauvaise gestion, a troqué sa dignité contre une dépendance permanente envers les puissances étrangères. Chaque don devient un rappel de notre faillite morale et politique. Car un pays véritablement souverain n’attend pas qu’on lui fasse l’aumône pour éduquer sa jeunesse il en fait une priorité nationale.
Le Congo ne manque ni d’argent ni de talents, il manque simplement de dirigeants capables d’aimer leur peuple plus que leur pouvoir.
