Le Premier Ministre Anatole Collinet Makosso a été reçu en audience par Joseph Nyumah Boakai, Président de la République du Libéria. Mais une question s’impose : ce marathon diplomatique va-t-il réellement porter ses fruits ou s’agit-il encore d’un coûteux déplacement sans retombée concrète ? Car nous le savons : face au soutien affirmé de la France au candidat de l’Égypte, le Congo n’a ni le poids diplomatique ni l’influence pour infléchir les choix des pays visités. Un simple coup de fil de Paris suffirait à inverser leur position. Alors, pourquoi continuer à gaspiller l’argent du peuple, déjà accablé par la pauvreté ?
L’une des fautes majeures de notre diplomatie a été de voter contre la RDC au Conseil des Nations Unies pour l’obtention d’un siège non permanent, suivant aveuglément la position du Rwanda, du Kenya et de l’Ouganda. Cette erreur stratégique coûte aujourd’hui cher à notre candidature à l’UNESCO : La RDC soutenu désormais par les États-Unis, le candidat congolais n’a quasiment aucune chance, même avec l’appui de la France. Celle-ci soutient l’Égypte, non par affinité, mais pour maintenir sa présence économique en RDC.
La vérité, c’est que nous sommes entrés dans une ère géopolitique nouvelle, dirigée par des puissances émergentes et des stratégies complexes que notre gouvernement, figé dans une ancienne logique, ne parvient plus à suivre.


