Alors que la République du Congo connaît de nombreux défis en matière d’accès à l’électricité, un jeune chimiste congolais, Vital Nzaka – alias Vitium – propose une solution innovante et 100 % écologique : produire de l’électricité à partir des plantes. Pourtant, ce génie, porteur d’une invention capable de changer le quotidien de millions de Congolais, reste largement ignoré par les autorités.
Dans un pays qui aspire au développement, il est essentiel de valoriser les talents locaux, en particulier les innovateurs qui œuvrent pour l’intérêt collectif. Mais en République du Congo, les initiatives de jeunes créateurs sont souvent négligées. Vital Nzaka, passionné de sciences depuis son adolescence, a développé une technologie capable de transformer l’énergie naturellement générée par les plantes – via la photosynthèse – en électricité de haute intensité. Cette énergie peut suffire à recharger un téléphone, alimenter une ampoule, une radio ou encore des objets du quotidien.
Travaillant dans des conditions modestes à Pointe-Noire, dans le quartier Ngoyo, il a également conçu une pile végétale à base d’amidon de manioc et de lithium. Cette pile écologique, rechargeable, possède une autonomie de deux semaines et pourrait être produite à grande échelle pour équiper les zones rurales. Selon lui, une plantation de manioc bien exploitée pourrait alimenter une ville entière tout en réduisant la pollution, en absorbant le CO₂ et en régénérant l’air grâce à l’oxygène produit.
Vital Nzaka ne s’arrête pas là. Il est aussi l’auteur d’autres inventions originales et respectueuses de l’environnement, telles que :
une lampe au charbon,
un allume-feu conçu à partir d’yeux de poisson frais,
des brosses à dents électriques au charbon capables de recharger des petits appareils électroniques.
Son engagement est clair : améliorer la qualité de vie des populations rurales avec des objets utiles, à faible coût, en puisant dans les ressources locales.
Mais malgré ces avancées, Vital déplore le manque cruel de soutien institutionnel et financier. Ses inventions ne peuvent être vulgarisées ni protégées efficacement sans appui. Il appelle les autorités congolaises à tendre la main aux chercheurs, à créer des partenariats et à investir dans la recherche locale. Son rêve : bâtir un grand laboratoire, publier ses méthodes de fabrication et former une nouvelle génération d’innovateurs congolais.
« Ce que je fais ne vient pas de nulle part. J’ai déjà rédigé plusieurs essais scientifiques expliquant le processus de mes inventions. Il est temps que nos décideurs prennent conscience de la richesse que représentent les chercheurs de notre nation », déclare-t-il.
Dans un monde en pleine transition écologique, des profils comme celui de Vital Nzaka devraient être mis à l’honneur. Il est l’exemple vivant que l’Afrique n’a pas seulement des ressources naturelles à offrir, mais aussi un génie humain capable de solutions durables et audacieuses.
