La Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) a récemment annoncé la mise en circulation d’une nouvelle gamme de pièces appelée « Type 2024 », avec un objectif clair : moderniser la monnaie fiduciaire dans l’espace CEMAC. Cette série comprend neuf coupures allant de 1 à 500 FCFA. Mais c’est l’introduction inédite d’une pièce de 200 FCFA qui attire l’attention… et soulève des inquiétudes.

Présentée comme une solution pour combler le vide entre les pièces de 100 FCFA et 500 FCFA, la pièce de 200 FCFA vise à fluidifier les transactions du quotidien, notamment dans les transports et le commerce de détail. Selon le gouverneur de la BEAC, Yvon Sana Bangui, elle contribuera à réduire l’usage des billets, plus fragiles et plus coûteux à produire, tout en injectant 3 milliards de FCFA dans l’économie d’ici 2030.
Cependant, cette « innovation » est déjà critiquée. Des observateurs redoutent une inflation mécanique : les prix des biens actuellement vendus entre 150 et 195 FCFA pourraient être arrondis à 200 FCFA, impactant directement le pouvoir d’achat des citoyens.
Une avancée monétaire ou un piège silencieux pour les consommateurs ? L’avenir dira si cette réforme facilitera réellement le quotidien des populations… ou si elle aggravera les déséquilibres économiques.